Concepts basiques, PCR et test de paternité, PCR et la détection du coronavirus
Vous avez sûrement entendu le terme PCR plusieurs fois au cours des derniers mois. Ce terme, presque exclusivement utilisé dans les laboratoires de génétique ou de microbiologie depuis les années 90 jusqu’à il y a quelques mois, est aujourd’hui quotidiennement à la télé ou dans la presse. Mais qu’est-ce la PCR ?
Qu’est-ce que c’est une PCR ?
Les sigles PCR sont l’acronyme des mots anglais « polymerase chain reaction » et, en français, réaction (ou amplification) en chaîne par polymérase (bien qu’il ait une traduction, dans les laboratoires, on utilise normalement le terme anglais).
La PCR ou réaction en chaîne par polymérase définit une partie du processus d’analyse de l’ADN que DNA Solutions utilise depuis des années dans tous ses tests ADN, paternité, parenté, jumeaux, etc.
Le processus de la PCR consiste à réaliser plusieurs millions de copies d’une région spécifique d’ADN afin d’obtenir un grand nombre de régions égales (ce qu’on appelle amplification). La section originale d’ADN est si extrêmement petite que son étude serait très compliquée si elle était laissée comme ça, cependant, ayant de nombreuses copies identiques, elles peuvent être analysées beaucoup plus facilement.
PCR et test de paternité
Pour donner un exemple expliqué grossièrement : pour un test de paternité, nous devons comparer plusieurs de ces sections de l’ADN du père présumé avec les mêmes sections de l’ADN du fils ou de la fille présumés. Cependant, nous devons d’abord trouver ces morceaux particuliers au sein de la chaîne gigantesque (gigantesque seulement au niveau moléculaire !) des régions différentes qui composent l’ADN humain.
Imaginez une poignée de brins d’ADN dans un tube à essai ; tout d’abord, nous devons retrouver une pièce minuscule mais très spécifique dans ces chaînes, puis la soumettre à un processus qui nous permettra de la « voir » afin de comparer l’ADN du père et du fils.
S’il est possible de trouver ces morceaux d’ADN spécifiques et ensuite nous pouvons en faire une quantité énorme de copies identiques, la « visualisation » qui permettra plus tard leur étude (par exemple, pour la comparaison de l’ADN du père et du fils ou de la fille comme nous l’avons dit) c’est beaucoup plus simple. En « visualisant » l’ADN copié des millions de fois grâce à la PCR, on peut enfin comparer les profils génétiques des deux personnes : si l’ADN concorde, le résultat du test de paternité est positif ; si l’ADN est différent, cet homme ne peut pas être le père biologique et donc le résultat est négatif.
PCR et coronavirus
Le test par PCR est également l’un des types d’analyse pour la détection du coronavirus SARS-CoV-2 chez les patients qui souffrent la covid-19 ou chez ceux qui, n’ayant développé aucun symptôme, sont suspectés d’être porteurs du virus.
Dans ce cas, il est important d’indiquer que le coronavirus n’a pas d’ADN, mais d’ARN, ce qui est une autre façon dont les organismes organisent leur matériel génétique. Cependant, tout comme dans le test ADN, où on essaie de localiser un certain morceau de séquence d’ADN, l’amplifier grâce à la PCR, puis faire la comparaison, dans le test de détection du coronavirus, ce n’est pas d’ADN ce qu’on cherche, mais une section de l’ARN du virus, pour vérifier simplement s’il est présent ou non.
On sait que le coronavirus s’attache à la muqueuse des voies nasales et à la gorge. Il s’agit donc de prélever un échantillon de ces zones avec un coton tige ou un écouvillon très similaire à celui utilisé par DNA Solutions. Grâce à ce frottis, un peu de matériel biologique (muqueuse) est prélevée sur la personne à diagnostiquer. Si la personne est en bonne santé, elle n’aura pas de virus et, par conséquent, peu importe à quel point vous essayez d’amplifier l’ARN, vous ne pourrez rien trouver. Si la personne est infectée, la PCR fournira un résultat positif, car elle aura permis de trouver et de « visualiser » une section d’ARN qui détermine que cette personne porte le virus qui cause la COVID-19.
Obtenez une liste de nos tests ADN ici :
Ce billet fut originairement publié par DNA Solutions le 24 novembre 2020.